Qui dit été dit journées plus longues et bien souvent, apéros et barbecues. Été est aussi synonyme de festivals et Open Airs pour les fans de musique. Mais cet été 2018 rime aussi avec Coupe du Monde de Football ou tous les jours, les bars ne désemplissent pas grâce aux diffusions des matchs. Mais il en suffit de peu pour que la fête soit gâchée. Selon Courrier international : « Les grands fournisseurs de CO2 liquide, dont Praxair, Messer, Air Liquide et Linde, sont tous concernés. Apparemment, le Royaume-Uni serait le plus touché, une seule grande usine de CO2 continuant à fonctionner ».
Pas de mousse sans CO2
Ce début de manque de CO2 est un problème essentiel. Sans gaz, pas de carbonatation c’est-à-dire, pas de pétillance. Selon le Grand Lexique de la Bière : « La carbonatation exprime la quantité de gaz (dioxyde de carbone) dissouts dans une bière. Lorsqu'une bière est servie (et n'est donc plus pressurisée dans un contenant), ce gaz s'échappe sous forme de bulles, qui elles-mêmes sont partiellement maintenues à la surface de la bière sous forme de mousse, grâce aux protéines qui augmentent la tension de surface de ces bulles ».
Le risque de devoir se contenter d’eau fraîche n’est pour le moment pas une option, car de nombreuses bières déjà vendues sont stockées dans des fûts en acier, et la quantité de gaz injectés dans ces fûts est contrôlable.
Contactés par la rédaction, la plupart des responsables de différents bars et restaurants de la région lyonnaise n’étaient pas au courant de cette actualité. Une bonne nouvelle, car cela prouve que la situation n’est pas critique en France… pour le moment.
Un problème pour la Russie
Selon le site metro, les gérants des bars seraient « surpris » par la consommation de bière en pleine période de Coupe du Monde et pourraient être, à leur tour, en pénurie « en raison des difficultés d’approvisionnement ».
L’ultime solution pour avoir un semblant de goût de houblon resterait si besoin est : la « bière tranquille ». Une bière sans effervescence volontaire du brasseur. Avec un vieillissement et une maturation longue à la brasserie qui lui permet de profiter d’une oxydation et/ou d’un ajout de saveurs (miel, sirop d’érable, etc.) ainsi qu’un taux d’alcool supérieur à la moyenne.