Pete Doherty se confie à Télérama

Dans une interview donnée à Télérama, Pete Doherty nous parle de son amour pour Paris, de sa relation avec Amy Winehouse et bien sûr de son nouveau groupe The Puta Madres.

En pleine promotion pour son nouvel album Hamburg Demonstrations, Pete Doherty, l’ex chanteur des Libertines vient d’accorder une interview à Télérama. L’artiste britannique s’exprime ainsi sur sa relation particulière avec l’industrie du disque, sur le fait que son père soit militaire ou sur son admiration pour Amy Winehouse.

« Je n’ai pas hésité une seconde »

La France est clairement le pays d’adoption de l’artiste et d’ailleurs il y réside toujours, c’est pourquoi il y avait une valeur toute symbolique à ce que ce soit lui qui fasse la réouverture du Bataclan, un an après les attentats du 13 novembre.

« Quand on m’a demandé, dès le mois de février, si je pouvais assurer le concert de réouverture du Bataclan, je n’ai pas hésité une seconde. Comme si j’avais été mobilisé. Il y a peu de choses pour lesquelles je suis prêt à mourir, mais Paris en fait partie. Tant de personnes justes y sont mortes à travers les siècles, dans leur combat pour la liberté. Elles ont défendu la plus noble des causes, la vie dans ce qu’elle a de plus positif et joyeux. Cette ville n’appartient pas qu’aux Parisiens, elle est à nous tous, un symbole. Et comme la musique est l’autre cause pour laquelle je serais prêt à mourir, comment aurais-je pu refuser ? »

Puis finalement, c’est Sting qui réalisa ce concert d’ouverture.

« The Puta Madres c’est ma vie »

Après ses retrouvailles avec The Libertines et une tournée, Pete a préféré rejoindre un groupe plus petit, The Puta Madres, plutôt que de se tourner vers une carrière en solo.

« Je n’ai pas envie d’être un artiste solo. J’aimerais que les gens puissent croire encore à la magie d’un groupe plutôt que de s’accrocher à un individu. Ce culte de la personnalité n’est bon pour personne, surtout pas pour moi. Parce que les gens pardonnent tout, trouvent tout ce que l’on a fait génial, alors que ma production a été inégale. The Puta Madres c’est ma vie. Une évidence, un besoin. Ca n’a rien à voir avec l’argent. D’ailleurs ça ne nous rapporte rien. Le batteur, Rafa, n’a pas un centime, mais c’est lui qui nous a poussés à partir en tournée. Il croit en notre alchimie. il serait plus tranquille dans son squat à Barcelone, à jouer dans diverses formations. Il a compris que la route était l’existence qui me convenait »

Source : Les Inrocks