Les compliments entre artistes ne sont pas si courant. Mais quand un membre d'un band aussi illustre que Metallica dit qu'un autre groupe doit servir d'exemple ou de mètre-étalon, on s'asseoit et on écoute les arguments. Lars Ulrich, le batteur de Metallica n'a, en effet, pas hésité à qualifier U2 de la sorte dans le podcast Club Random de Bill Maher.
"Je pense que si nous étions réunis ici avec deux gars des Red Hot Chili Peppers, deux gars de Muse et deux gars d’un autre groupe qui continue à monter, nous serions tous d’accord sur une chose, à savoir que U2 représente l’idéal à atteindre en tant que membre d’un groupe, en raison de la façon dont ils fonctionnent. Ils ont tous plus ou moins grandi dans la même rue et sont allés dans les mêmes écoles. Ils se connaissent tous et ont quasiment la même ADN dans leur organisme. Ce n’est pas le cas pour beaucoup de groupes, y compris pour Metallica. J’ai grandi à Copenhague, au Danemark, dans un milieu très libéral et artistique. James Hetfield a grandi à peu près à l’opposé de tout cela, ici, dans le sud de la Californie, à Fullerton. Vous voyez ce que je veux dire ? Kirk Hammett a grandi dans le quartier de Mission, lui aussi dans un milieu très libéral, post-hippie… U2 est en quelque sorte le summum de ce à quoi nous aspirons tous, parce qu’ils sont encore en mesure de fonctionner comme ils l’ont toujours fait. Vous avez parlé des Eagles, mais il y a eu plein de versions des Eagles et de tous leurs semblables, les Crosby Stills Nash & Young de ce monde, qui ne sont pas capables de perdurer ; il leur est plus facile de se lancer dans des projets en solo.”
Une déclaration assez incroyable par sa sincérité qu'il n'a pas hésité à poursuivre.
C’est vraiment une question d’ego. Tous les grands groupes de Rock and Roll sont dirigés par des personnes à l’ego démesuré, sinon ils n’existeraient pas. C’est donc à la fois une force, ce qui permet d’en faire un phénomène mondial, et ce qui, neuf fois sur dix, entraîne l’échec – à savoir le moment où ces egos se heurtent.”