La coïncidence est troublante. C'est aujourd'hui, mardi 27 juin qu'ouvre la billetterie pour l'édition 2024 du Hellfest. C'est aussi aujourd'hui que l'on apprend que le directeur du festival, Ben Barbaud est condamné à une peine de huit mois de prison avec sursis et à une amende de 20 000 euros pour "abus de confiance"... Il est en effet accusé d'avoir détourné 300 000 euros. Il est accusé par la justice d'avoir confondu la caisse du festival et son compte personnel et aurait acheté du vin et des oeuvres d'arts selon Ouest-France. Son avocat a indiqué au quotidien qu'il a remboursé cette somme depuis.
En réalité, cette affaire a été jugée quelque temps avant l'ouverture de l'édition 2023 du Festival mais ne ressort qu'aujourd'hui. En effet, après plusieurs mois d'enquête, la sentence a été rendue le tribunal de La Roche-sur-Yon, en Vendée, le 19 avril dernier. Le ministère de l'économie aurait été alerté par Trafcin, un service de renseignement français, chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme mais aussi contre la fraude fiscale, sociale et douanière. Ben Barbaud a donc mis la main dans la caisse pour s'acheter du vin et des oeuvres d'art à hauteur de 300 000€.
La procureure de la République de La Roche-sur-Yon, Emmanuelle Lepissier, a déclaré à l’AFP : “M. Barbaud a reconnu les faits et s’est engagé à rembourser les sommes, les victimes devant être remboursées sur le prix de vente d’un bien immobilier qui avait été saisi.”
Du côté du Hellfest, on précise que “les avances de trésoreries objets de la procédure ont été remboursées dans leur intégralité. L’affaire est désormais classée.”
Suite à cette condamnation, Ben Barbaud a écopé d’une interdiction d’exercer la présidence d’une association pendant cinq ans et s’est vu confier le rôle de directeur, afin de continuer à assurer la pérennité du Hellfest.