Les artistes de hard rock et de metal, qui ont parfois des airs de gros durs pas très commodes et un peu bourrus, sont pourtant bien souvent assez sensibles et ouverts d'esprit. Leur côté rebelle et marginal leur a valu de côtoyer des tas de gens issus des minorités, ethniques, religieuses ou sexuelles, elles aussi marginalisées par la société. Souvent, les artistes de rock ont donc développé une forme de "conscience sociale" et de progressisme, sans s'en apercevoir (attention, ça n'est pas vrai pour tous).
Desmond Child en sait quelque chose, lui qui était à la fois chanteur de hard rock ou de metal, mais aussi homosexuel. Dans ses mémoires publiées le 2 novembre, "Livin' on a Prayer", le chanteur affirme qu'il a rarement été victime d'homophobie de la part des rockeurs. Il déclare aussi que pour lui, Aerosmith avait participé à l'ouverture d'esprit des fans de hard rock, à travers notamment des tubes comme "Dude (looks like a lady)", sur des sujets comme la transsexualité.
Dans une interview accordée au Guardian, il explique avec Joe Perry que le morceau a été inspiré par le groupe Mötley Crüe qu'ils ont croisé sur Sunset Trip, avec leur look si particulier. Ils expliquent ensuite le sens de certaines paroles : "Lorsque Steven Tyler chante "Never judge a book by the cover or who you’re gonna love by your lover", il ouvre l’esprit des gens, car l’époque était très conservatrice. Et aujourd’hui, les gens ont 'peur' que les transgenres s’en prennent à leurs enfants. C’est un croque-mitaine, comme pour l’antisémitisme. Ils l’implantent dans l’esprit des gens. Ce n’est pas logique, mais cela génère de la haine. Ensuite, les gens trouvent le candidat qui déteste tout et votent pour lui".
Une analyse surprenante, mais plutôt pertinente !